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LETTRE A MON AMI MEDECIN
Lettre à mon ami, le médecin
La confusion la plus complète s'est installée dans les relations entre les médecins, leurs patients, la Sécurité Sociale et le gouvernement. Une petite clarification semble opportune pour que le bon sens, la sincérité et le pragmatisme circulent de nouveau entre ces partenaires de la Santé.
TO BE OR NOT TOUBIB.


Je t'adresse cette supplique, toi qui est à la fois mon médecin et mon ami,

Attention frère, si tu es praticien revendicatif par principe, il est encore temps de pousser ton stéthoscope un peu plus loin, car après avoir lu cet amical épanchement, soit tu m'embrasseras sans retenue pour t'avoir permis de renouer avec le sens de ta mission, soit tu voudras euthanasier ma misérable voix.
Tu te plains, et dans certains cas à juste titre, de ne pas être récompensé à la hauteur de ton dévouement tant technique qu'humain au chevet des désordres de notre enveloppe corporelle…

Tu allègues de longues années d'études, une vie personnelle troublée par le service rendu jour et nuit pour soulager ton prochain, certes.
Tu évoques les nouvelles obligations administratives que te demandent à la fois le progrès et ton autorité de tutelle.
Il s'agit de revendications sociales corporatistes et humaines qui semblent légitimes.
Mais y regarder d'un peu plus prés, tu exagères :
- Bien sûr, tu as fait de longues études, mais tu n'es pas le seul, et avec la sécurité de l'emploi à la sortie, tu es plutôt mieux loti que beaucoup d'autres…
- Au passage, songe un instant que certains ayant pourtant les mêmes capacités intellectuelles que toi n'ont pas eu la chance de pouvoir suivre cette voie.

En tant que généraliste, les statistiques de nos amis du Fisc établissent un revenu moyen quand même de 7 à 10 fois supérieur à celui d'un smicard.
Mais contrairement à lui, tu n'as personne sur le dos, puisque tu travailles libéralement et que tu as une obligation de moyens sans celle de résultats. De plus, quand il t'arrive de fauter, même lourdement, le Conseil de l'Ordre et la Justice rechignent le plus souvent à t'impliquer !

Il manque de plus en plus de médecins dans le secteur hospitalier, où tu pourrais avoir des horaires plus réguliers, moins de paperasserie, et ne plus comptabiliser tes consultations…
Mais cela ne t'intéresse pas ?

De même l'exercice en cabinet médical associé, te permettrait de retrouver le temps de vivre et de partager frais d'exercice et formalités administratives ;
Pourquoi restes-tu accroché à ton mode de fonctionnement actuel ?

L où l'exagération fait place à l'outrecuidance, c'est quand tu tentes de faire croire tes patients qu'en augmentant tes émoluments, ils s'y retrouveront qualitativement dans les soins que tu leur prodigues…
Bien entendu, c'est faux, mais ce qui me fait le plus peur, c'est que ton pouvoir sur eux est tel, que tu puisses les convaincre (plus de 70 % disent les sondages) de te soutenir dans ces revendications fallacieuses.

Qui paie tes services, si ce n'est le patient, à travers ses cotisations sociales ou complémentaires mutuelles, et ce qui reste au final à sa charge.
Alors que l'on vient de mettre en place la CMU, pour que les plus démunis puissent avoir accès aux soins, tu augmentes de fait le prix du ticket santé et tu laisses croire à tes patients que c'est « on » qui paiera, avec des subsides qu'il suffit de décréter pour voir exister magiquement.
C'est malhonnête et anti-social, permets-moi de te le dire franchement !

La solution raisonnable que préconisaient tes partenaires sociaux, en acceptant de réévaluer la rétribution de tes prestations, contre une pratique responsable de la santé publique, ne te sied pas !

Pourtant le serment d'Hippocrate évoque le fait de « soigner au meilleur coût » ! On ne te demande d'ailleurs pas l'impossible : Prescrire des génériques, ne pas abuser de la prescription d'antibiotiques rassurants mais inefficaces dans des pathologies maintenant suffisamment connues et de médicaments de confort ou de complaisance.

Cette simple association la gestion raisonnée de la santé, permettrait la société de t'offrir ce que tu demandes sans pénaliser tes patients.
Je te rappelle aussi que ton statut de libéral conventionné t'assure un volant de clientèle, mais qu'il exige des contreparties que tu dois assumer de bon gré.
Si cela ne te convient pas, change de secteur, soit cohérent avec toi-même !
Bien sûr tu as raison de ne pas vouloir entrer dans une logique de restriction de soins ou d'atteinte à ta liberté d'exercer, mais ne fait pas d'amalgame réducteur en globalisant la présentation de tes droits et devoirs.
Quand tu le fais, tu entames la confiance que j'ai placée en toi…

J'aimerais te dire aussi, que tu aurais du génie à ne plus recevoir les visiteurs médicaux, et organiser autrement ton information sur les nouveaux produits et les pratiques innovantes de ton exercice.
Tu y gagnerais le temps qui semble te manquer aujourd'hui et surtout, tu y retrouverais ton âme !

Je t'ai souvent entendu défendre tes engagements politiques ou religieux, ne les renie pas à travers d'injustes combats qui te rabaissent spirituellement.
Je sais pouvoir compter sur ta compréhension bienveillante.

Ton ami et patient,

Paul de Haut.


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