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« On creuse sa tombe avec ses dents » clament haut et fort, ceux qui prônent l'ingestion des bons produits plutôt que la « mal bouffe » dont un irréductible moustachu s'est fait le pourfendeur officiel : un pied dans la bouse, la pipe à la bouche et le cul sur le monde ! Et le mouvement écolo de s'engouffrer sous sa blouse pour y vanter l'agriculture Bio et y tisser ses réseaux ! Il n'y a pas que du faux dans la démarche, dont acte ! Il est pourtant facile de taper sur la grande distribution, en oubliant trop vite que c'est elle qui, malgré les petits et gros travers de sa logique financière, a donné au plus grand nombre accès à un choix important de produits et à un pouvoir d'achat augmenté ! Cependant, comme souvent : à une réflexion sensée succèdent des pratiques douteuses : La filière du Bio n'est pas crédible, puisqu'elle a établi un cahier des charges drastique, en amont de sa filière, ne voulant pourtant pas admettre que ce n'est pas suffisant, et qu'au bout de la chaîne, ce que mangent les consommateurs doit être irréprochable, et donc contrôlé avec la dernière exigence ! - Le Bio est plus cher, d'environ 30 %, et il ne devrait souffrir d'aucune faiblesse de qualité ; au contraire, cette plus value tentante pour des distributeurs sans scrupules, rend trop facilement « bio » des produits cultivés intensivement. - Le Bio n'est pas français, puisque à ce jour, ses produits sont importés pour près de 80 %, d'Italie et d'Allemagne pour l'essentiel, et ce n'est pas vraiment une garantie, quand on sait les divers trafics et blanchiments qu'un petit périple dans notre belle Europe peut permettre. - Le Bio n'est pas sûr, car les processus de culture et de conservation de cette filière aboutissent quelquefois à des produits nocifs pour la santé ; c'est en tout cas ce qu'à plusieurs reprises, ont dénoncé des enquêtes engagées par les associations de consommateurs ! Plusieurs scandales récents les ont malheureusement confirmées. C'est tout de même un comble ! Bien entendu, je reste un inconditionnel de la bonne bouffe et des produits du terroir. Bien sûr, j'achète des produits Bio de temps en temps. Mais je dois avouer que j'ai plus confiance, dans les « filières qualité » ou Bio des grandes surfaces, car je sais que leurs produits sont contrôlés rigoureusement avant de m'être proposés à la vente. De plus, certains distributeurs, n'ont pas attendu la mode Bio pour mettre en place des «filières qualité», dont les cahiers des charges n'ont rien à envier à celle du Bio, et où ces producteurs, éleveurs ou pêcheurs voient leur effort qualitatifs récompensés dans ce partenariat innovant. Cela me rappelle, le cas d'une porcherie à l'ancienne qu'un couple d'éleveurs nivernais voulait agrandir et mettre aux normes européennes, prés de chez nous ; une association écolo soutenue par quelques politiques locaux mal avisés et opportunistes ont tout fait pour les en empêcher. Ces exploitants avaient pourtant les surfaces nécessaires à la fois pour produire sur place la plus grande partie de l'alimentation, sous forme de céréales et d'y épandre le lisier résiduel. Et bien non, tout ce beau monde, amateur de cochon, comme je le suis moi-même, préférait en consommer venant d'on ne sait où dans la grande Europe, alimentés, on ne sait comment, transportés et abattus dans des conditions incertaines. La démarche Bio est fondée, mais sa filière ne trouvera son développement, qu'en faisant le ménage dans ses rangs et ses pratiques, et en donnant les moyens aux consommateurs d'être complètement rassurés sur la qualité finale des produits. Saura-t'elle le faire avant de se laisser damer le pion par les grandes surfaces ? Paulus. C'est en qualité de sentinelle spécialiste de l'écologie consumériste que j'aimerais partager mes inquiétudes sur les risques de dérives sectaires de la communauté bio. Pourtant, quel beau challenge que de vouloir fournir à la population des produits sains issus de l'agriculture biologique ! Si la démarche était très courageuse au départ, la réalité actuelle ressemble quelquefois plus à une filière mercantile verte qui n'a rien à envier à celle qu'elle souhaitait remplacer. Ne reste le plus souvent que la manipulation économique du public au profit de charlatans, d'illuminés, d'opportunistes alternatifs, de produits ou d'escrocs parasites. Ne parlons même pas des fabriquants et distributeurs traditionnels qui hier encore n'hésitaient pas nous vendre ce qui les arrangeait, sans aucun souci éthique, qualitatif ou écologique et qui aujourdhui axent leur marketing sur le "Green-Washing". Cela m'amène à me poser quand même quelques questions sur ce qu'est devenu le mouvement bio. L où le paradoxe est à son comble, c'est que la plupart des enseignes bio auprès desquelles j'ai enquêté mettent en avant un cahier des charges draconnien sur le choix des fournisseurs et des produits qu'ils distribuent. Il semblerait donc que pour le moins il y ait des gens qui ne fassent pas correctement ce travail de sélection et d'autres que soient particulièrement aveugles. Comment peut-on retrouver dans les rayons de ces "commerçants si éthiques" à des gris-gris, soins, livres ésotériques, capteurs d'ondes, produits miracle de toute sorte ? Plus grave, on trouve dans la plupart de ces boutiques le magazine gratuit "Biocontact" (216.000 exemplaires qui font la promotion directe ou indirecte pour trop de ces arnaques alternatives (j'entends scientifiquement parlant, le côté commercial étant encore un autre problème...). Les responsables de magasins interrogés le justifient ainsi "Parceque nos clients nous le demandent." Combien de lecteurs avec un profil anxiogène établi, à force de lire à l'envie ces sollicitations, risquent de basculer du côté de l'irrationnel. Quelle est Alors là responsabilité de chacun des maillons de ces chaînes participant au prosélitisme de thèses et produits peu en rapport avec les fondamentaux de l'agriculture biologique ou bio-dynamique ? Or les études sur le sujet établissent que dès la barrière du rationnel franchie chez ce type de personnes, il y a un réel risque d'amplification puis de dépendance. Pourquoi ne pas répondre à ce besoin d'information périodique des clients avec une sorte de "Que-Choisir" bio, payant et sans publicité. Resterait tout de même à prendre toutes garanties pour que les articles ou bancs d'essais réalisés soient étayés scientifiquement et sans complaisance. Le très emblématique et très engagé Biocoop n'échappe malheureusement pas à cette dérive. C'est très préoccupant, pour l'avenir de ce type de coopérative militante qui a fondé sa réputation sur le refus de l'exploitation mercantile de l'homme. Mais ceci est un autre débat, que je n'aborderai pas aujourd'hui. P. de Haut. ![]() |
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